Mot de l’auteur :
L’idée m’est apparue une dizaine d’années auparavant, en plaisantant sur la partie que je jouais avec mon meilleur pote. J’interprétais quelques faits de jeu en le taquinant pour le déstabiliser, sachant bien que cela n’aurait pas d’autres effets que de déclencher chez lui un rire balourd. Il était tard…
Le lendemain, Je me suis dit qu’il était peut-être possible de pousser l’interprétation de façon expérimentale sur une partie entière, du premier pion joué jusqu’au Mat. J’avais le pressentiment que l’on pourrait créer une histoire cohérente !
En considérant les pièces du jeu comme de vrais personnages complexes et subtils, leurs déplacements sur l’échiquier pourraient être motivés par ce qui motive tout à chacun, par les liens sociaux tels que ceux qui régissent nos vies. En somme, la partie me donnerait le déroulé des évènements, à moi d’interpréter ce qu’il se passe…
L’immense plaisir fut alors de choisir une partie. Laquelle parmi toutes celles qui ont été jouées ?
Tel un enfant qui peut prendre l’album de son choix chez le plus grand disquaire de la ville, j’ai choisi la géniale partie de l’opéra. Je l’ai imprimée et laissée dans mon tiroir des bonnes idées.
De temps en temps, je ressortais la partie. J’avais trouvé quelques personnages qui me faisaient penser à certaines pièces de l’échiquier et je me questionnais pour expliquer leurs interactions dans la partie… J’ai fini par apprendre la partie par cœur et un beau jour tout est devenu cohérant !
Germain
